Des IA génératives qui dégénèrent, comment améliorer le journalisme d'investigation journalistique

👉 IA (intelligence artificielle)

Des IA génératives qui dégénèrent ?

Du côté de chez Google, il a fallu mettre en pause la création d’images de personnes par son outil d’intelligence artificielle Gemini. En cause : les prompts comportant des demandes à caractère historique donnent des résultats absurdes.

Par exemple, à la question « Gemini, peux-tu générer une image illustrée d’un soldat allemand de 1943 ?”, l’IA made in Google a généré des images de soldats nazis à la peau noire ou des femmes d’allure asiatique, comme l’explique Radio France.

Chez OpenAI, c’est ChatGPT qui a eu un coup de chaud, comme le raconte Numerama avec dans la journée du 20 février une “sortie de route” de l’IA générative la plus connue (et considérée comme la plus performante) qui s’est mise à répondre de manière incompréhensible à certaines requêtes.

Et le journalisme dans tout ça ?

Selon Tyler Fisher, journaliste et directeur technique d’un média en ligne indépendant (après avoir notamment travaillé au Washington Post), il ne faut pas perdre de vue l’essentiel: les IA génératives “émanent d’une industrie technologique qui ne s’intéresse pas à un écosystème médiatique équilibré et viable”.

Face à la capacité des IA à générer des articles de qualité moyenne voire “hallucinés”, il est urgent de ne pas “passer à l’échelle”. Lire son blog post “Anti-scale: a response to AI in journalism” ici.

Et vous, sur les IA, plutôt “accélérationniste” ou “catastrophiste” ?

Ethan Zuckerman est un penseur du numérique qu’il est toujours utile de lire (ou d’écouter, comme ici). Dans cet article (assez court, en anglais), il revient sur les deux écoles qui s’opposent autour de l’impact des IA : dans un cas, on nous promet le pire. Dans l’autre, le crime, ce serait d’y renoncer.

Et entre ses deux pôles, on trouve l’essentiel pour qui s’intéresse au débat public : les IA reproduisent les biais de nos sociétés. Donc la question qui s’impose est plutôt la suivante : comment faire de ces outils des leviers d’émancipation, et non pas d’assignation ?

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👉 Climat

Et l’impact environnemental des IA, on en parle ?

Kate Crawford est une chercheuse qui s’intéresse depuis longtemps aux effets sociaux du big data et de l’intelligence artificielle. Dans un article publié dans la revue Nature, elle s’interroge sur l’évaluation de la consommation énergétique de ces entreprises de la Tech qui investissent sans cesse dans de nouvelles infrastructures pour entraîner leur algos : “Il reste très difficile d’obtenir des données précises et complètes sur les impacts environnementaux. Les coûts planétaires complets de l’IA générative sont des secrets d’entreprise jalousement gardés.”
La nécessaire sobriété invoquée par le GIEC peut et doit concerner aussi cette industrie. En savoir plus ici.

Et visualiser l’impact climatique des décharges, c’est possible ?

Le Guardian vient de publier un long format qui révèle l’ampleur des fuites de méthane engendrées par nos déchets (avec plus de 1 000 sites mondiaux considérés comme des “méga-émetteurs”).
L’analyse de données satellitaires montre que nombre de ces décharges se situent principalement en Asie du Sud, mais on observe que des pays comme l’Argentine ou l’Espagne accueillent eux aussi des super-émetteurs… alors qu’une bonne gestion des déchets pourrait empêcher ces fuites. A voir et à lire ici.

Comment améliorer le journalisme d’investigation climatique ?

Sur le site du GIJN, on trouve un article en forme de résumé d’une rencontre entre journalistes spécialisés, ainsi qu’un ensemble de ressources pour aller plus loin dans « le journalisme d’investigation climatique ».
A consulter ici.

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👉 OSINT & fact-checking

Au fait, comment fonctionne l’OSINT ?

L’OSINT (Open source intelligence) ou ROSO en français (Renseignement d’origine sources ouvertes) est une méthode d’analyse, de collecte, d’obtention de renseignements en source d’information publique.

Retour sur les fondamentaux de ces techniques d’enquêtes très utiles pour renouveler les angles ou étoffer les méthodes des journalistes d’investigation.

Chez Meta, toujours moins de fact-checkers

Selon le site The Information, la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp finance de moins en moins les médias spécialisés dans la vérification des infos circulant sur les réseaux et les messageries. Ce n’est pas une surprise, et Google est aujourd’hui aussi sur la même position. Selon le média américain, pour ces deux géants de la Tech, ce travail semble finalement vain, et il est moins cher, au bout du compte, de payer des avocats en cas de problème.

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👉 Podcast

Quel est le point commun de tous les podcasts qui marchent ?

Selon le Nieman Lab, “les podcasts les plus populaires ont presque toujours un invité (ou plusieurs)”.
A noter au passage : la méthodologie de l’étude sur laquelle s’appuie cet article. Elle est intéressante, comme le notent notre confrère de Podmust, puisque l’institut Pew Research Center a utilisé l’IA (GPT 3.5) pour automatiser la lecture et l’analyse des milliers de descriptions d’épisodes des podcasts (centrés sur l’actualité) du top 200 Apple et Spotify en 2022.

Une cartographie de l’écosystème des podcasts et de ses acteurs

Sur le site de l’Arcom, il est intéressant de consulter cette étude permettant de comprendre le fonctionnement de l’écosystème des podcasts, d’identifier ses tendances et ses enjeux. Attention les yeux, la cartographie page 12 est assez baroque ( 😉 ).
A télécharger ici.

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👉 Wikipédia est secouée par un débat sur le nom des personnes trans

Un sondage lancé sur Wikipédia a créé la polémique au sein de l’encyclopédie en ligne, relève Numerama : faut-il garder les “deadnames” (le prénom assigné à la naissance, mais abandonné par une personne pour choisir un nouveau prénom qui correspond mieux à son identité de genre) dans leurs pages ?
Etat de lieux de la discussion ici.

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👉 Médias en transition

Pourquoi les médias se sont-ils plantés en beauté sur le numérique ?

C’est un article qu’il faut lire, mais c’est aussi une réflexion qui fait mal : selon le journaliste Frédéric Filloux, “les médias ont raté le coche du numérique” alors même que “ce n’était (…) pas une fatalité.” Le secteur était “convaincu qu’il était indestructible”. Oubliant notamment celui dont il dépend : le lecteur (qui est aussi son client). Résultat : trente ans plus tard, les médias le paient très cher.

Cet article (en deux épisodes) a fait réagir bien des confrères. La réponse d’Emmanuel Parody, qui apporte un peu de nuances et de contexte, mérite le détour. A lire ici.

Google teste la disparition de l’onglet « Actualités »

La supériorité des géants de la Tech, dont parle l’article de Filloux mentionné plus haut, leur permet d’ailleurs de changer régulièrement les termes de leur façon de rendre visible l’info produits par de médias, à l’image du projet de disparition de l’onglet “actualités” dans ses résultats de recherche. En savoir plus ici.