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Nos formations « climat »

Climat : comprendre les enjeux du dérèglement climatique et les mettre en récit pour ses audiences (3 jours)

Climat : les bases pour comprendre et informer sur le dérèglement climatique sans être spécialiste (1 jour)

Fresque du climat (journalistes) : ateliers ludiques sur les mécanismes du dérèglement climatique

Traiter les questions climatiques et les négociations internationales sur le climat

Notre offre de formation pour le climat et l’environnement

Les journalistes et les communicant·e·s ont un rôle important à jouer dans la bataille contre le réchauffement climatique.

Pourquoi le climat ? 

La lutte contre le dérèglement climatique est le défi majeur de notre génération. Comprendre les causes et les mécanismes du réchauffement climatique est essentiel. Connaître les ordres de grandeur des sources d’émission de gaz à effet de serre est crucial. Savoir intégrer la dimension climat dans sa production éditoriale est aujourd’hui une nécessité pour les journalistes, les communicants et les producteurs de contenus.

Le rôle crucial des médias

Dans son 6e rapport, le Giec insiste sur le rôle essentiel des médias pour « cadrer et transmettre les informations sur le changement climatique ».

Qu’il s’agisse d’actualité internationale, d’économie, de politique, de société, de sport, ou de culture, chaque activité humaine a un impact sur le dérèglement climatique.

La Fresque du climat

La Fresque du climat est un atelier scientifique, collaboratif et convivial pour s’approprier de manière ludo-pédagogique les causes et les conséquences du réchauffement climatique et prendre conscience des ordres de grandeur. Cette expérience marquante, basée sur les données du GIEC, offre un dispositif efficace pour sensibiliser une équipe aux enjeux climatiques et ce quel que soit le niveau de connaissances préalable des participant·e·s. Depuis sa création en décembre 2018 par l’association du même nom, plus de 450 000 personnes ont suivi une Fresque du climat.

Accompagné·e·s par un animateur ou une animatrice qui encadre le groupe et facilite les échanges, les participant·e·s relient des cartes entre elles afin de comprendre les relations de causes à effets entre les activités humaines et le changement climatique.
La Fresque du Climat a été imaginée et créée par Cédric Ringenbach. Elle est aujourd’hui portée par l’association Fresque du climat à laquelle Samsa.fr reverse des droits d’utilisation.

Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique

Samsa.fr a participé pendant plusieurs mois à la rédaction collective de la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique. Dans un article, nous revenons sur les conditions d’élaboration de ce texte important.

Notre objectif

Notre objectif est d’outiller les professionnels de l’information et les communicant·e·s : les journalistes et les autres producteurs de contenus doivent savoir identifier les causes et conséquences du dérèglement climatique, mais aussi en connaître les ordres de grandeur.

Les jeunes nous attendent sur ces sujets

Les médias numériques de nouvelle génération (réseaux sociaux et plateformes comme Instagram, Tiktok ou YouTube) captent l’attention des plus jeunes. Ces audiences ne trouvent pas dans les médias traditionnels les sujets qui les préoccupent, en particulier concernant le dérèglement climatique qui est une préoccupation majeure

Nos formations climat

Nos formations vous aideront à comprendre les causes et les conséquences du réchauffement climatique ainsi que les ordres de grandeur des différentes sources de gaz à effet de serre. Vous serez capable d’identifier les défis sociétaux, politiques, économiques et environnementaux auxquels nous sommes confrontés.

Vous réfléchirez aux moyens de raconter au mieux le climat dans chacun de vos sujets, en articulant enjeux scientifiques, initiatives de terrain et politiques publiques sans tomber dans les pièges du greenwashing et en reconnaissant l’éco-anxiété provoquée par les perspectives tracées par les experts du GIEC. Vous mettrez en pratique ces nouvelles connaissances pour imaginer des contenus et formats adaptés à vos audiences, qui prennent en compte les enjeux du dérèglement climatique.

Journalisme : faut-il parler d’environnement ou d’écologie ?

Depuis la publication de la charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique, nous recevons beaucoup de demandes pour des formations sur le climat. Mais en toile de fond, une question revient sans cesse : faut-il ensuite se former à l’écologie ? Ou faut-il élargir la focale en parlant d’environnement ?   

L’influence humaine sur le réchauffement planétaire est un fait scientifique établi. Le sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) démontre que les émissions de gaz à effet de serre (GES) dues aux activités humaines sont bien la cause du réchauffement climatique. 

Mais l’impact de l’activité humaine sur l’environnement va bien au-delà : pollution de l’air, dégradation de la qualité de l’eau, accumulation de déchets plastiques ou encore érosion des sols, recul de la biodiversité, contamination des sous-sols, la liste est longue des atteintes à l’environnement. 

Comme l’explique très bien l’historien François Jarrige, “devenue aujourd’hui une obsession quotidienne et mondiale, à l’heure des smogs aux particules fines qui affectent les grandes métropoles et des contaminations de tous les milieux physiques de la planète par l’action humaine, la question des pollutions a pourtant mis du temps à émerger et les significations du mot ont beaucoup changé au fil du temps.”

Plus de climat dans les médias !

En dépit des alertes des scientifiques, les médias ont mis du temps avant de prendre conscience de l’urgence de la situation, notamment sur la question du climat. Motivé par le succès mondial du film “Don’t Look Up”, le collectif Pour plus de climat dans les médias a lancé en janvier 2022 une pétition à l’attention des journaux télévisés (JT) et chaînes d’actualité en continu pour qu’ils améliorent leurs couvertures des enjeux écologiques.

“Notre maison brûle et les JT et chaînes d’information en continu regardent ailleurs : actualités d’importance majeure ignorées (rapports du GIEC*, condamnation de l’État dans l’Affaire du Siècle, dépassement de la 5e limite planétaire…), angles qui excluent la question du changement climatique (inondations, incendies de l’été, ultra-fast fashion, calamités agricoles…)” : le collectif a même développé son propre outil de suivi pour mettre face à leurs responsabilités les rédactions en chef, comme l’a bien raconté la journaliste et formatrice (Samsa), Anne-Sophie Novel. Et ce problème ne concerne pas seulement le clim. 

De la croissance à tout prix à l’urgence écologique

Dès les années 1970 pourtant, les travaux du Club de Rome ont donné lieu à la publication d’un rapport sur Les limites à la croissance (dans un monde fini) expliquant notamment que l’usage excessif des ressources naturelles dans une logique de croissance économique perpétuelle engendre des risques considérables pour l’habitabilité de la Terre. 

En 2009, une internationale de vingt-six chercheurs est allée plus loin en proposant une nouvelle approche, dite des limites planétaires, visant à améliorer l’information sur les risques de changements environnementaux brusques globaux induits par l’empreinte des activités humaines. 

Ces limites planétaires sont au nombre de 9 :

  1. le changement climatique, 
  2. l’érosion de la biodiversité, 
  3. la perturbation des cycles biogéochimiques de l’azote et du phosphore, 
  4. les changements d’utilisation des sols, 
  5. l’acidification des océans, 
  6. l’utilisation mondiale de l’eau, 
  7. l’appauvrissement de l’ozone stratosphérique,
  8. l’augmentation des aérosols dans l’atmosphère, 
  9. l’introduction d’entités nouvelles dans la biosphère.

Des concepts très utiles pour mettre en perspective l’aggravation de la situation à l’échelle mondiale, en dépit des engagements pris par les États lors de grands sommets internationaux. 

C’est d’ailleurs l’un des enjeux de la rédaction de la charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique par une vingtaine de journalistes en 2022 : en 13 points, ce document revient sur les grands enjeux permettant d’améliorer le traitement de tous les sujets liés au climat, au vivant et à la justice sociale.

Dans ce contexte de dégradation accélérée de notre environnement et de forte vulnérabilité de près de la moitié de la population mondiale, comment comprendre l’usage du mot écologique ? 

Pour une culture écologique dans les médias 

L’écologie est un terme à deux dimensions. Il y a l’écologie politique, celle initiée par les partis écologistes à travers la planète. Il y a aussi et surtout l’écologie scientifique qui étudie la relation entre les êtres vivants et leur environnement.

Parmi les êtres vivants, l’être humain joue un rôle particulier, car ses activités ont un impact considérable. Cet impact des activités humaines est à l’origine de cette nouvelle ère géologique baptisée « Anthropocène ». Utilisé  pour la première fois en 2000 par le prix Nobel de chimie Paul Crutzen, ce terme désigne « l’empreinte humaine sur l’environnement planétaire devenue si vaste et intense qu’elle rivalise avec certaines des grandes forces de la Nature en termes d’impact sur le système Terre  ».

Tout l’enjeu aujourd’hui dans les rédactions est de parvenir à intégrer de part en part une “culture écologique”. Comme l’explique le philosophe Pierre Charbonnier, il est essentiel de “constituer une culture commune en ces temps de crise politique et climatique.” Ce qui implique de mieux mesurer l’empreinte des activités humaines sur notre environnement. 

Et le philosophe de poursuivre : « les gens que l’on promeut socialement aujourd’hui ne sont pas ceux qui s’intéressent à l’écologie, ce sont en fait des innovateurs, des cost killers, des « premiers de cordée ».” Revoir les hiérarchies éditoriales, consolider les connaissances scientifiques, innover éditorialement pour recréer un lien avec des audiences parfois lassées, défiantes, voire démobilisées, comme l’expliquait en 2022 le Digital News Report du Reuters Institute : la transformation à venir est à la fois nécessaire et ambitieuse. 

Savoir nommer les choses et attribuer les causes

Les journalistes doivent désormais apprendre à mettre en récit cette transition, et à articuler de manière rigoureuse actualité et bascule écologique de nos sociétés. À cet égard, la vague de chaleur qui a touché l’Hexagone (et toute l’Europe de l’Ouest) est intéressante : comment expliquer les liens entre météo (à l’instant “t”) et climat (du point de vue global) ?  

Toutes les canicules portent d’ores et déjà l’empreinte du réchauffement de la planète. Les activités humaines renforcent également la fréquence et l’intensité des inondations dans certaines régions du monde et de certaines sécheresses, mais le lien est moins systématique, comme l’explique très bien ce guide de 18 pages en français rédigé à destination des rédactions par des experts World Weather Attribution, un consortium scientifique européen. 

Au-delà, on observe un essor mondial des énergies renouvelables et la multiplication d’engagements pour sortir de la combustion de ressources fossiles (pétrole, le charbon et le gaz) : la transition énergétique mondiale est en marche. Mais elle est encore trop lente pour que la hausse des températures moyennes reste sous la barre des +1,5 degré, comme les Accords de Paris le prévoyaient.

Se former, c’est déjà agir

Dès lors, en tant que professionnel·les de l’information, comment faire pour se hisser à la hauteur de l’urgence écologique sans se couper de son public ?

Cela passe par 3 leviers :

  • former les journalistes aux enjeux scientifiques et à la compréhension des mécanismes du dérèglement climatique, et c’est tout le sens des différentes formations “climat” que nous avons développées.
  • prendre en compte l’effet de sidération inévitable devant l’ampleur de la tâche à accomplir. La Fresque du Climat répond à cette question puisqu’il s’agit d’un atelier reposant sur l’intelligence collective du groupe : les apprenants découvrent, grâce à un jeu de 42 cartes, les enjeux climatiques et replacent les différentes problématiques dans leur globalité. Le résultat est visuel, scientifique, ludique et surtout très efficace.
  • reprendre la main pour être créatif et renouveler la manière de s’adresser aux audiences pour mieux revitaliser le débat public

La créativité éditoriale, c’est exactement cela : redéfinir la posture journalistique, réfléchir aux besoins des publics, et revoir la palette de nos outils pour produire de nouveaux récits, formats ou produits éditoriaux. Il s’agit de renouer avec un public qui, par ailleurs, reste en demande d’informations utiles pour s’orienter.

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