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Deuxième invité de notre nouveau podcast les Médias se mettent au Vert, le journaliste Dan Geiselhart, cofondateur du média Climax. Ce média “plus chaud que le climat”, qui combine une newsletter hebdomadaire et un fanzine papier, propose à ses abonnés des récits à la fois “positifs” et “critiques” sur la transition écologique de nos sociétés.

Dan Geiselhart est, avec la journaliste Lauren Boudart, le cofondateur de Climax, un média qui, depuis quelques mois, s’efforce de réenchanter le futur. Une promesse éditoriale forte, reposant sur un ton sarcastique, des formats malins et engageants et une communauté d’abonnés plutôt engagés.  

Cette conversation publique permet de revenir sur l’histoire de ce média critique du solutionnisme technologique, mais aussi du catastrophisme de certains médias.  

Au micro de Julien Le Bot, Dan Geiselhart revient sur la fabrique des formats chez Climax, mais aussi sur la généalogie de ce média en prise avec les questions écologiques. 

Après avoir lancé la newsletter Tech Trash en 2017, Dan Geiselhart et Lauren Boudart ont publié Les Possédés (aux éditions Arkhé), un essai dénonçant l’emprise des discours béats sur l’impact des technologies dans nos vies. 

Dans cet épisode, on apprend aussi comment Climax s’appuie sur les activités de Courriel, un studio de newsletters éditorialisées, pour construire son indépendance et étoffer ses revenus. 

Enfin, Dan Geiselhart revient sur ses sources d’inspiration, sur sa vision d’un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique, et sur les défis qui attendent les médias pour informer des audiences parfois tentées par l’évitement de l’info. 

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Cet épisode a été enregistré en public, le 25 octobre 2022, chez Creatis (Paris 11) et réalisé par Sylvain Pinot.

Citations de Dan Geiselhart

“Avec Climax, on essaye vraiment de créer un univers et pas juste de donner de l’information basique ou de l’analyse, mais vraiment d’embarquer les gens avec nous.”

“On met plein de couleurs : du violet, du orange ; alors que, normalement, l’écologie est souvent représentée par du vert.”

“On n’a pas de pitié pour ceux qui défendent la croissance.”

“Malheureusement, quand on traite de l’écologie, c’est un sujet qui est complexe, avec une portée scientifique et, en d’autres termes, qui peut être chiant quand on ne le connaît pas bien et qui est aussi très anxiogène.” 

“Climax n’est pas dans une écologie ultra-positive, en mode Bisounours, mais cultive un côté engagé, sarcastique, drôle et un peu plus engageant, peut-être”.

“Climax est un projet guidé par l’amour du média papier et par l’envie de tester des formats.”

“De toute façon, la question de la publicité était inenvisageable pour Climax et donc on s’est dit : on va tester ce format newsletter en mode payant.”

“L’idée de Climax, c’est de trouver un équilibre entre des punchlines et des articles plus en profondeur.”

“Ce qui est important, avec ce sujet de l’écologie et du réchauffement climatique, c’est que le plus de médias possibles s’en emparent, et que les journalistes se forment sur la question.” 

“Il est essentiel d’avoir tout un panel de médias différents avec différents traitements de la question écologique.”

“Nous venons du milieu de la Tech, et il y a plein de choses qui sont intéressantes dans la Tech, mais ça manque de recul, ça manque d’humour. C’est pour cette raison qu’on a lancé Tech Trash.”

“Il y a des médias historiques comme Reporterre, il y a des médias plus jeunes qui se lancent et qui font un super boulot comme Vert, par exemple, mais il y a aussi une place pour un média critique, avec un ton original, enlevé, avec aussi des angles un peu différents comme Climax.”

“Il y a finalement très peu de récits de science-fiction qui sont positifs.”

“Le mouvement Solar Punk est un récit qui raconte le futur, mais de façon positive, en prenant de la technologie, mais pas trop avec le côté débrouillard, avec le côté low tech.”

“On est persuadé en tout cas qu’il faut aussi amener un discours positif et dire qu’on peut changer, et qu’on peut aller vers la sobriété.”

“Sur le fanzine, l’idée, c’est vraiment de déstructurer complètement le format magazine. L’idée, c’est justement d’aller à l’encontre des clichés sur les médias écolos qui vont mettre des choses avec beaucoup de vert, des choses très sobres.”

“J’ai tendance à dire qu’on privilégie les journalistes cancres parce que, moi, j’en suis un.”

“Au début, on s’est dit qu’on allait prendre des journalistes professionnels et en fait, on a eu pas mal de désillusions.”

“Il y a des choses intéressantes dans la Tech, mais il y a aussi tellement de choses inutiles, tellement de millions qui sont dépensés pour rien, des projets qui n’ont aucun sens, des discours inspirants d’entrepreneurs ou de directeurs d’innovation qui sont complètement absurdes, qui sont complètement bullshit.”

“2019 a été une année un peu charnière, où il y a eu vraiment une sorte de prise de conscience généralisée.”

“Notre studio de newsletters, Courriel, c’est une activité de conseil et de création de contenu pour des entreprises. On a vraiment mis un point d’honneur à ne faire que des projets qui nous plaisent.”

“Les médias sont de plus en plus armés pour faire face au greenwashing.”

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