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Elisabeth Logean est à la tête de la rédaction de la télévision publique suisse (RTS) en tandem avec Pierre-Olivier Volet. Arrivée à ce poste après que la rédaction a été secouée par des accusations de harcèlement moral et sexuel, elle doit aujourd’hui mener la transformation numérique et climatique dans un contexte où la RTS demeure un média très suivi sur les supports traditionnels (télé et radio).

Alors que la RTS (radio et télévision publique suisse francophone) caracole toujours en tête des parts d’audience en radio et en télévision, son nombre d’auditeurs et de téléspectateurs tend quand même à se réduire progressivement en valeur absolue.

A la tête de la rédaction télé (en binôme), Elisabeth Logean détaille les défis qui s’imposent:

– faire évoluer le management dont la crise initiée par les accusations de harcèlement au sein de la RTS a révélé les insuffisances

– mettre en place la mutation numérique de la rédaction et développer les synergies internes dans la perspective notamment du déménagement dans un nouveau bâtiment situé sur le campus de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne

– intégrer les questions de climat dans la vie quotidienne de la rédaction

– faire face aux demandes de réduction du financement des médias publics portées par plusieurs partis de la droite suisse (une nouvelle votation pourrait avoir lieu dans les mois qui viennent).

Elisabeth Logean est interrogée par Philippe Couve et Marianne Rigaux de Samsa.fr, Elise Colette et Jean-Baptiste Diebold de Ginkio Topics.

Cet épisode a été enregistré le 20 mai 2022 à distance, et réalisé par Sylvain Pinot. L’habillage musical est signé Maxime Faget.

Le podcast Les médias se mettent à table est co-produit par Samsa.fr et Ginkio Topics avec Creatis.

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Citations d’Elisabeth Logean

« La rédaction télé de la RTS, ce sont près 120 de journalistes, dont la moitié se trouve dans nos bureaux régionaux. »

« Le déménagement de la rédaction, c’est un gros, gros chantier qui nous occupe à l’horizon 2026. »

« Avec le déménagement, on va totalement réorganiser nos rédactions. On va profondément réformer notre façon de travailler. »

« La planète chauffe et on se pose beaucoup de questions parce que notre rôle est de raconter ce ce réchauffement climatique. »

« On se rend compte que le message sur le réchauffement climatique est anxiogène et on a toute une réflexion aussi sur la façon de rendre ce message audible. »

« Il faut qu’on se spécialise sur la question du climat. Il va falloir quand même qu’on développe cette compétence climat auprès de certains de nos journalistes. »

« C’est clair qu’aujourd’hui, on n’enverrait pas une équipe de trois personnes outre-Atlantique pour tourner un sujet de deux minutes. »

« C’est un défi de diriger cette rédaction à deux. Il ne faut pas se le cacher. »

« On est dans une phase de reconstruction. Donc les chantiers sont énormes. »

« Parfois, il y a des tensions, parfois le ton monte. C’est normal, ça arrive. »

« On est dans une phase qui est assez intéressante au sein de la rédaction parce que ça a vraiment libéré la parole. »

« Je vous mentirais totalement si je vous disais que je ne souffre pas du syndrome de l’imposteur. Mais je me soigne. »

« Après le Covid, aujourd’hui, on est sur des audiences qui sont plus hautes qu’avant la pandémie. »

« Notre journal télévisé de 19h30 ans fait régulièrement 70% de part de part de marché. »

« On a des formats qui sont développés sur TikTok et la progression est fulgurante. »

« En Suisse, on n’a pas de concurrence audiovisuelle privée donc on pourrait se dire que les gens vont continuer à nous regarder, mais non, ce serait faux. »

« A la RTS, nous sommes financés à 67 % de la redevance, le reste étant les activités commerciales de notre maison mère, la SSR. »

« C’est quand même assez amusant, on est traité de gauchistes par des gens qui, dans nos statistiques, ne sont pas les plus à plaindre sur nos antennes. »

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