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Depuis 10 ans chez Samsa.fr, nous travaillons en Afrique. Et depuis plus de deux ans, nous développons nos activités sur le continent à travers notre filiale Samsa Africa. Après de longs mois d’interventions à distance, retour sur le continent ces derniers jours pour mener une mission à Kinshasa en République démocratique du Congo. Objectif: mettre en oeuvre la transition numérique de la radio créée par l’ONU sur place.

Dans le bureau du directeur de Radio Okapi à Kinshasa (Photo: Philippe Couve/Samsa Africa)

Accompagner la transition numérique des médias et des producteurs de contenus, c’est la mission d’origine de Samsa.fr. Une mission qui se décline aussi sur le continent africain par temps de Covid-19.

Depuis plusieurs mois, nous conseillons la radio créée par les Nations unies en RD Congo pour amplifier son virage numérique. Il s’agit de Radio Okapi, rare média couvrant véritablement l’ensemble de ce pays immense (cinq fois grand comme la France) aux 100 millions d’habitants.

4G, smartphones et changement politique

Née en 2002 dans un pays en proie à la guerre civile et profondément instable, Radio Okapi est rapidement devenue la référence dans le domaine de l’information de qualité. Apparu dans un monde quasiment sans internet, ce média évolue aujourd’hui dans un pays où la 4G arrose les grandes villes et où le smartphone est partout dans les grands centres urbains.

Réunion de travail par temps de Covid-19 (Photo: Philippe Couve/Samsa Africa)

Changement dans les usages et changement de période historique après la transition politique pacifique de 2019. En l’espace de deux décennies, le paysage médiatique aussi a changé. Il s’est diversifié et est devenu concurrentiel notamment dans le domaine numérique avec de nouveaux acteurs innovants.

Changement plus récent: le Covid-19 a forcé la mise en place d’une organisation du travail à distance dans un pays où l’accès à internet reste encore compliqué et où l’alimentation électrique n’est jamais garantie 24 heures sur 24. Frappée par le décès d’un membre de l’équipe emporté par la pandémie, l’équipe de Radio Okapi a franchi de grands pas en quelques semaines dans l’utilisation des outils numériques et l’organisation du télétravail au sein de la rédaction.

Plus d’un million de fans sur Facebook

Radio Okapi a des atouts a faire valoir et doit renouveler son offre même si elle affiche des chiffres qui feraient pâlir d’envie pas mal de médias en Europe: plus d’un million de fans sur Facebook, plus de 700 000 followers sur Twitter et des pics d’audience très marqués sur le web dès que l’actualité s’emballe.

A l’entrée de la radio créée par les Nations unies à Kinshasa en RD Congo (Photo: Philippe Couve/Samsa Africa)

Comme beaucoup de médias que nous accompagnons en Europe, c’est un changement de perspective dans la rédaction et une évolution de l’état d’esprit qui doivent intervenir. Objectif: traiter à part égale le média traditionnel et le numérique en prenant en compte les attentes spécifiques et les usages des audiences sur chaque support afin d’arbitrer les priorités à chaque instant de la journée. La transformation passe aussi par une évolution de l’organisation et du workflow au sein de la rédaction. 

Un moment-clef

Cette mission menée avec Cédric Kalonji et Julien Le Bot arrive à un moment-clef: dans les semaines qui viennent nous allons savoir si les transformations élaborées avec l’équipe de direction de la radio portent leurs fruits. J’ai quitté Kinshasa confiant dans la détermination de l’équipe de management (Alexander Essome et Martin Sebujangwe sous la responsabilité de Christophe Bouliérac) et dans la mobilisation d’une grande partie de l’équipe pour donner à Radio Okapi un second souffle numérique. Un enjeu d’importance, qui va bien au delà du sort de la radio, dans un pays comme le Congo.

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