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L'édito de Philippe Couve

Bonjour, c’est Julien, 

La lutte contre les fake news nous importe chez Samsa.fr et Samsa Africa. Et nous vous proposons des formations sur ce sujet depuis plusieurs années déjà.

C’est pourquoi je vous propose de commencer cette semaine avec une idée que j’ai glanée dans le dernier épisode du podcast “Le code a changé” intitulé “L’ère des propagations”

Au micro de Xavier de la Porte, le sociologue Dominique Boullier explique que le déferlement d’infox sur les réseaux sociaux s’explique facilement: ces plateformes sont faites pour que ça aille vite. Très vite. Trop vite.

Par-delà les questions de (nécessaire) régulation de ces plateformes, il faut aussi préparer le public pour qu’il soit capable de comprendre ce qui se joue, sur ces espaces publics devenus hystériques.

Et là, estime le sociologue, il n’y a pas 36 solutions : il faut former non pas seulement les individus, mais aussi les “communautés”. Si nous vivons en réseau, il faut que nous apprenions à “modérer” ensemble. 

Quand les infox prolifèrent, les individus ont besoin de s’associer à leurs pairs pour s’accorder sur les faits et endiguer ensuite la circulation de la désinformation. 

Autrement dit, l’éducation aux médias, “grande cause nationale” selon le ministère de l’Education, n’est pas qu’une affaire d’individus. Il faut agir en réseau, et sur les réseaux. 

Cette idée, la journaliste Aude Favre la met en pratique depuis quelques mois déjà avec son projet Citizen Facts, créé avec l’appui d’Arte. Sur YouTube et sur Discord, cette dernière accompagne des internautes européens qui souhaitent, ensemble, apprendre à s’informer. Pour s’accorder sur les faits. Et reconstruire une réalité commune.

Bonne nouvelle, Aude Favre a d’ailleurs reçu un prix lors des dernières Assises du journalisme.

Bonne écoute, et bonne semaine !

Julien Le Bot
Responsable innovation de Samsa.fr 

PS : La semaine prochaine, pour le lundi de Pâques, nous ferons la chasse aux oeufs (en vérité, nous serons en séminaire cette semaine)… Il n’y aura donc pas d’édition de cette infolettre. Rendez-vous dans 15 jours.

Résultats typeform

98% d’entre vous pensent que ces outils sont exploitables par les journalistes et voici dans quels domaines :

Parmi les raisons qui pourraient pousser les journalistes à s’emparer de ces outils, vous parlez de “permettre aux journalistes de se concentrer sur l’essentiel”, de “gagner du temps sur les tâches répétitives, notamment en datajournalisme”, d’être plus efficace “dans le travail de recherche et dans l’élaboration du plan d’un article”, pour “exploiter les sujets potentiels dans un domaine complexe”, pour “identifier le discours dominant sur un sujet”, pour “brainstormer et trouver des titres”. pour “faire émerger des liens entre des infos”. pour “personnaliser les contenus”, etc.

Parmi les risques que vous identifiez, il y a:

  • la déshumanisation de l’écriture qui pourrait accompagner le remplacement des journalistes par des IA
  • le trop-plein d’infos et de fake news
  • les erreurs, les biais, la distorsion de vérité.
  • l’affaiblissement de l’esprit critique, l’uniformisation du ton, l’appauvrissement du vocabulaire
  • la démultiplication du plagiat (“se faire voler son travail par une IA”, redoute une pigiste)
  • la paresse intellectuelle
  • la perte de confiance, car absence de traçabilité. 

L’un de vous écrit : “Il faut savoir s’en servir (et donc apprendre, comme pour tout outil) et il faut le considérer comme un outil d’appoint et non comme de la main d’œuvre !”

C’est bien la voie dans laquelle nous souhaitons nous engager chez Samsa: faire de l’IA un outil au service d’un meilleur journalisme et non pas un outil de remplacement des journalistes.

Nous travaillons sur ces questions afin que notre catalogue de formation évolue au fil des nouveaux usages et besoins. Si vous voulez qu’on en parle, écrivez-nous sur [email protected]

Bonne semaine

Philippe Couve

Directeur de Samsa.fr et Samsa Africa

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