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Des journalistes allemands ont publié en avril 2022 une charte consacrée au traitement des questions climatiques par les médias. Ces journalistes, membres du réseau de journalisme climatique allemand, ont décidé de publier ce texte qui doit mobiliser la profession autour du traitement des questions climatiques. Pour porter ce texte à la connaissance de la communauté des journalistes francophones, nous avons décidé de la traduire en nous appuyant sur des outils automatiques.

La version originale allemande est accessible ici. La version anglaise proposée par les rédacteurs est consultable ici.

Photo: Markus Spiske via Pexels

Charte du réseau de journalisme climatique allemand

La crise climatique touche déjà tous les domaines de notre vie et donc tous les domaines du journalisme. Le journalisme climatique met en évidence la crise et en montre les causes, les conséquences et les solutions.

La crise climatique n’est pas un thème, mais – par analogie avec la démocratie et les droits de l’homme – une dimension de chaque thème. Le journalisme climatique n’est donc pas lié à des événements et ne peut pas se dérouler dans des limites étroites de responsabilités ministérielles ou juridiques. 

Le journalisme climatique recourt de manière interdisciplinaire aux connaissances issues des sciences sociales et naturelles, il a en vue d’autres crises écologiques telles que l’extinction des espèces et s’oriente ainsi sur l’état de la recherche. Face à l’urgence de la crise, le journalisme climatique propose des solutions constructives, les classe de manière critique et permet ainsi un débat démocratique éclairé.

Le journalisme climatique a besoin de structures de soutien. Les médias ont une responsabilité à différents niveaux : ils devraient permettre à leurs rédactions de suivre des formations et des formations continues et se séparer des sources d’énergie fossiles et des publicités correspondantes. 

La dépendance aux énergies fossiles alimente les guerres et les conflits. Le journalisme climatique rend cela transparent et montre des voies vers une justice climatique globale. Il met en lumière les causes de l’inégalité sociale et les conséquences de la crise climatique en fonction de l’origine, de la propriété, du sexe et d’autres caractéristiques pertinentes. 

Les intérêts économiques à court terme menacent les intérêts à moyen et long terme de l’humanité et de la nature. Le journalisme climatique évite les « faux équilibres » et révèle les tactiques d’évitement et de dissimulation des personnes, des entreprises et des organisations. 

La crise climatique est d’origine humaine. Des changements fondamentaux de nos modes de vie et d’économie sont nécessaires immédiatement pour limiter le réchauffement de la planète. Les pays du Nord sont historiquement responsables de la crise climatique en raison du colonialisme et du paradigme de croissance de leurs économies. Le journalisme climatique reconnaît ces faits et confronte les responsables au fait qu’ils conduisent le monde vers une catastrophe irréversible s’ils n’agissent pas de manière décisive dans les prochaines années. 

Le journalisme climatique met en évidence le fait que la crise climatique menace ainsi également la démocratie et les droits fondamentaux. L’accord de Paris sur le climat de 2015 et le « jugement sur le climat » [„Klima-Urteil”, dans le texte] de la Cour constitutionnelle allemande de 2021 sont des lignes directrices et des garde-fous pour le journalisme climatique. En combinaison avec les lois sur la presse des Länder et la Loi fondamentale, il en résulte pour nous une obligation de faire du journalisme climatique.

Face à cela, le journalisme climatique contribue, par l’information, à un objectif éthique et écologique clair : la préservation des bases de la vie pour tous les êtres vivants sur cette planète.

Avril 2022

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