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Un très bon post d’Alain Joannès me donne l’occasion de tenter de mettre par écrit quelques considérations sur la question de la diffusion sur le web.

Alain Joannès attire l’attention des journalistes sur le SEO (Search engine optimization = optimisation des contenus pour les moteurs de recherche) et il a raison. Seulement, ce n’est là qu’une partie de la question de la diffusion.

Reprenons.

Il existe trois grandes manières d’accéder à une information publiée sur internet:

  • en se rendant sur le site d’un média de son choix et en découvrant l’information sur ce site
  • en effectuant une recherche sur un moteur
  • en suivant un lien proposé sur un autre site

Dans le premier cas, la rédaction du site en question en totalement ma^itre du jeu. L’internaute est venu sur son site, à elle de mettre en avant les infos qu’elle souhaite valoriser.

google_sarko.jpgDans le second cas, la bataille est rude pour qu’un article arrive en tête des résultats de Google sur certains mots-clefs. C’est là que le SEO joue un rôle. Parallèlement, l’achat de mots-clefs figure également dans la panoplie de certains sites d’information. C’est d’ailleurs une activité qui semble se développer comme on le voit dans la capture d’écran à gauche. Dans la majorité des cas, il me semble que ce sont les services commerciaux ou marketing qui s’en chargent mais je suis preneur de vos témoignages sur ce point.

Quant à la troisième voie d’accès, il me semble qu’elle est le plus souvent délaissée ou bien laissée à la charge du journaliste auteur de l’article (ou de la vidéo ou…). Cette troisième voie d’accès est la plus complexe puisqu’elle est différente d’un article à l’autre. Inutile de faire connaître l’existence d’un article sur les topinambours OGM sur un forum de gamers, impossible de signaler un article sur la reproduction des tarentules en milieu arctique sur un blog de cuisine.

Dans ce domaine, Américains et Anglais ont une longueur d’avance. Ils ont créé la notion de farm linking que le site du quotidien britannique The Sun emploie comme le rapporte MediaPart.

Assis à côté de la rédactrice en chef Rebekah Wade, Pete Picton coordonne toute son équipe en silence, via Intranet.

« Quand un papier est terminé et mis en ligne, notre linkfarmer (ou tisseur de liens) envoie les liens des articles à une centaine de journaux, de sites d’informations. Quand un site décide de parler d’une affaire nouvelle, il peut renvoyer le lecteur vers The Sun : on gagne alors en trafic et en popularité. »

Les médias traditionnels se sont toujours préoccupés de leur diffusion. C’est logique. Pendant longtemps, on a pensé que la publication sur internet était l’équivalent de la diffusion. Eh bien, non. Diffuser sur internet, c’est sans doute aussi proposer ses articles sur des milliers de petits (ou grands) kiosques à travers la Toile sous la forme de liens.

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