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Images violentes : prévenir l'impact et limiter les risques psychologiques
Dernière mise à jour : 17/04/2025
Le visionnage d'images violentes inhérent aux métiers des médias peut générer un sentiment d’angoisse, du stress, voire un traumatisme vicariant. Cette formation donne des outils pour se préserver et prendre de la distance.
Objectifs de la formation
- Identifier les risques liés aux images violentes et leurs effets sur la santé mentale
- Mettre en place des méthodes pour se protéger face à la violence contenue dans les images visionnées
- Acquérir des techniques de gestion du stress et du traumatisme et les transmettre à ses collègues en rédaction
- Connaître et solliciter les interlocuteurs et dispositifs au sein du Groupe, pour soi-même ou pour un·e collègue
Public visé
Journaliste, documentaliste, community manager, monteur, rédacteur·trice en chef, chef·fe de service, enquêteur·trice, réalisateur·trice, responsable des ressources humaines.
Programme
Matin
- Présentation de la formatrice et tour de table pour recueillir les attentes des participant·es
- Temps de partage autour des expériences vécues par les participant·es en lien avec des images violentes et des appréhensions associées
- Élaboration collective d'une typologie des images violentes pour repérer, nommer et catégoriser les sources potentielles de traumatisme
- Identification des différents types de traumatismes et des spécificités du traumatisme vicariant
- Passage en revue des risques, manifestations et symptômes indiquant un potentiel traumatisme ou une addition de chocs consécutifs
- Temps d'échange autour des mesures possibles et nécessaires pour gérer son exposition aux risques
- Partage de pratiques mises en place dans des rédactions à l'étranger ou dans d'autres professions
- Élaboration collective d'une check-list de bonnes pratiques pour mettre à distance les contenus violents lors du visionnage ou lors du tournage
Après-midi
- Apports pédagogiques sur les ressentis, les émotions, le stress, les réactions au stress adaptées et inadaptées
- Présentation d'outils pour gérer le stress, faire quelque chose de ses émotions et limiter la survenue de troubles anxieux avant, pendant et après le visionnage
- Atelier de mise en pratique des techniques de gestion du stress et du traumatisme vicariant
- Atelier de mise en situation en binôme, associant une victime de traumatisme et une personne en charge d'écouter activement
- Temps conclusif pour s'assurer de la stabilité émotionnelle de chacun·e à l'issue de la journée
- Partage de ressources à mobiliser après la formation (documentation, réseaux de soutien, lignes d'écoute)
- Évaluation à chaud de la formation par les participant·e·s
Modalités pédagogiques
Le programme propose une alternance de séquences théoriques en interactivité et de séquences pratiques reposant sur la participation active des apprenant·es.
Le programme est le plus concret possible pour outiller les participant·es. Il s'appuie sur des exemples de situations rencontrées et sur l'expérience de terrain de l'intervenante.
Le programme laisse une large place aux échanges entre les participant·e·s pour faire de cette formation un temps de partage des pratiques.
Prérequis
Aucun prérequis
Matériel requis
Aucun matériel requis
Modalités d'évaluation et de suivi
1- Positionnement
Un questionnaire en ligne ou un tour de table en début de session vise à évaluer le niveau initial, les besoins et les attentes des participant·e·s.
2-Evaluation des acquis
Au cours de la formation, les exercices réalisés permettent au formateur ou à la formatrice d'évaluer l'acquisition des compétences.
3- Attestation
Une attestation des acquis de fin de formation est adressée par mail aux apprenants suite à la session
Moyens et supports pédagogiques
Le support de formation est transmis aux apprenant·e·s pendant ou après la formation
Formateurs et formatrices
Bourges Anne
J’ai une double casquette de journaliste en presse quotidienne et de sophrologue. Je travaille à La Montagne (Clermont-Ferrand) où je couvre les sujets de violence sociale et police-justice depuis 2010. J’ai validé en parallèle un DU de psychiatrie à la faculté de médecine de Clermont-Ferrand. Mon mémoire sur les troubles post-traumatiques chez les journalistes m’a amenée à recueillir la parole de nombreux reporters de guerre, anciens otages ou reporters sur le 11 Septembre. Devenue l'une des pionnières de la prévention du risque psycho-traumatique dans les médias en France, j’ai créé et animé les premières formations sur le sujet dès la fin des années 2000. J’ai également collaboré avec le Dart Center for Journalism and Trauma et la Cellule d'urgence médico-psychologique de Clermont-Ferrand. Je partage désormais mon activité professionnelle entre le journalisme de terrain et un cabinet sophrologie. Je suis également secouriste en santé mentale, ce qui m’amène à sensibiliser les journalistes sur la prévention du suicide et du burn out.
Carrière Aliénor
Je suis journaliste et documentariste indépendante. Je collabore avec le journal télévisé d’ARTE et réalise des films documentaires pour ARTE et France Télévisions. Mes projets long format plongent dans des sujets sensibles : violences sexistes et sexuelles, discriminations, mémoire collective — toujours à hauteur humaine. J’aime raconter les silences, les luttes, les zones grises. Depuis 2019, je suis aussi formatrice pour Samsa.fr. J’y accompagne des étudiant·es et des pros des médias sur des sujets qui me tiennent à cœur : comment mieux raconter les histoires des femmes, comment traiter les violences sans les banaliser, et comment prendre soin de soi dans ce métier où l’on est souvent en première ligne. J’anime aussi des formations pour prévenir le harcèlement et le sexisme dans les rédactions, via mon agence La Fronde, créée avec Marine Forestier. Sur le terrain, je cherche à me former en continu : j’ai suivi les formations étatsuniennes du Dart Center for Journalism and Trauma, j’ai intégré le Kiplinger Fellowship, et j’ai été lauréate de plusieurs programmes internationaux, en Ukraine, en Allemagne ou encore en Belgique, pour approfondir mon approche transfrontalière du journalisme. Au fond, mon travail vise toujours la même chose : raconter le monde autrement, avec éthique, sincérité et exigence.
Informations sur l'accessibilité
Nous mettons tout en œuvre pour vous accueillir toutes et tous dans les meilleures conditions. Notre charte handicap détaille nos engagements pour l'accessibilité de nos formations. Contactez notre référent handicap si vous avez des besoins spécifiques d'accompagnement avant, pendant et après la formation: [email protected]
Informations sur l'admission
Dès la validation de votre souhait, un devis vous sera proposé. A la validation de votre inscription, une convention ou un contrat de formation vous sera adressé.
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