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Retour sur un article abondamment commenté de l’autre côté de l’Atlantique et pubié par le Washington Post à propos des mojos (Mobile Journalists) mis en place par le groupe de presse Gannett au sein de plusieurs de ses rédactions.

L’article nous décrit le quotidien de Chuck Myron, le mojo du News-press de Fort Myers en Floride qui est l’un des membres de l’équipe de mojos constituée par ce journal. Ordinateur portable sur les genoux, enregistreur audio en main et appareil photo numérique ou caméra vissée à l’oeil, le mojo vit et travaille dans sa voiture et il envoie plusieurs fois par jour des éléments qui sont publiés sur le site web du journal et souvent dans la version papier du journal.

Ils passent leur journée sur la route à la recherche de sujets de manière à alimenter un flux constant d’informations locales quelle que soit leur valeur informative. La création et l’entretien d’un flux semble être la clé pour constituer une audience sur internet.

Le groupe Gannet, qui possède le journal, perd des lecteurs et des ressources financières au profit d’internet et des autres médias. Il a choisi d’apporter une réponse radicale. Il faut créer de la micro-information (hyper local news) à laquelle les internautes pourront accéder au sein de vastes bases de données.

Ce n’est pas tout, le journalisme d’investigation se fait en s’appuyant sur des experts volontaires (des ingénieurs à la retraite par exemple) pour essayer de déterminer pourquoi le prix de l’eau est si élevé en ville. En outre, un spécialiste de l' »audience building » a été embauché.

Les résultats, en terme d’audience, semblent être au rendez-vous. Reste une question: fabriquer du flux et du contenu, est-ce encore du journalisme?

Source: Poynter

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